
Une randonnée que j’avais dans la mire depuis longtemps, dormir au sommet d’une montagne; c’est quand même épique comme trip. Les photos du sommet que j’avais vu étaient complètement sublimes. On décide de partir un p’tit deux jours. Je sais que cela ce fait en une journée mais pour l’expérience de la montagne, vivre le sommet à son maximum souper, dormir et déjeuner ça valait le coût de tout transporter la « régaine » de camping sur le dos pour le savourer ce moment unique. Après avoir payé notre accès au dépanneur du Lac Brûlé de Saint-Aimé-des-Lacs. Nous avons écouté très attentivement la dame en y allant de GAUCHE-DROITE-GAUCHE sur 14 km sur un chemin en forêt pour arriver au stationnement de la montagne. Le soleil était radieux, la motivation au rendez-vous et la forme pas si pire… Je suis bien heureux, il n’y pas grand monde dans le stationnement à mon grand étonnement, parce que trop de monde dans le bois j’aime pas ça. J’aime bien assouvir mon côté sauvage et avoir l’air seul au monde.

C’est un départ avec mon copilote Pierre qui prend les devants sans très grande surprise. La montée est super, on rencontre des gens qui font la traversée des Charlevoix, d’autres qui font l’allée-retour des Morios et de très rare qui sont la grande boucle de 29 km comme nous. Les jasettes sont sympathiques. La chaleur et l’humidité nous chatouille et l’eau se fait rare, on en a en masse mais il faut prévoir le souper, on en aura bien de besoin. Les sommets sont des endroits où l’eau est inexistante. Après avoir emprunter le sentier l’expert, ben oui, on l’est avec tout notre bagage qu’on a… Une pause dîner s’impose; un bon sandwich au poulet fait le travail et me redonne l’énergie nécessaire pour repartir.

Après une heure à contempler le paysage de Charlevoix et de se conter des histoires et des blagues, on se rend compte que l’eau diminue dans le sac à dos, on est l’affût des sources d’eau ou ruisseaux qui pourraient être intéressants pour la suite. On réussi à pomper de l’eau dans un filet d’eau pour notre souper. Les nuages nous saluent, juste pour nous narguer un peu mais on sent que sera sérieux et l’averse nous chatouille un peu beaucoup et ce, à deux reprises. On traverse la crête jusqu’au mont du Gros Castor (endroit où l’on voulait passer la nuit) mais la pluie s’intensifie et on décide de continuer notre route, il est environ 17h00 mais l’énergie est excellente, alors GO! Après avoir été humidifié et agressé par cette pluie nous rencontrons un beau gros porcs-épics qui se promenait sans pression, une belle surprise sur notre route.

C’est à ce moment que amorçons notre descente vers un « spot » pour dormir. Ce sera pas le sommet mais on a espoir que l’endroit sera adéquat. On entend une rivière au loin, c’est bon signe pour dormir à un endroit paradisiaque. On arrive à une chute extraordinaire, la chute des Îlets qui est déchaînée et l’endroit est parfait, de l’eau à volonté pour manger, se laver, et surtout pour dormir avec un son incroyable. La sainte paix, l’endroit de rêve pour un sommeil de champion.
On s’installe, on se baigne et on engloutit un excellent Général Tao fait maison et déshydraté et on veille avec une bougie sous le son de la chute. La nuit sera des plus énergisante qui soi dans ma nouvelle tente MSR NX-1.


Le lendemain un petit 10 km nous attends, on trotte en admirant la suite des chutes des Îlets qui m’impressionnent de pas en pas jusqu’au stationnement.
Une randonnée très satisfaisante pour le plaisir de bouger en nature et en bonne compagnie. La seule chose que je peux ajouter: c’est que j’y retournerai, c’est certain. Les Morios est un terrain de jeu incroyable. Allez-y vous en reviendrez enchanté!
